L’amour pour les chiens de montagne
Ce jour-là, le ciel était blanc et d’immenses flocons glacials me tombaient sur le visage. Je sentais le grand froid des montagnes traverser les couches de mes gants. Mais ce jour-là, j’ai remporté le trophée de mes rêves. Je ne me suis pas présenté. Je m’appelle Jules et j’ai 23 ans. Je suis originaire d’un petit village de la Savoie qui se nomme Abondance, où je vis avec ma famille. Depuis ma tendre enfance, j’ai été bercé dans les fêtes de village, les traditions savoyardes et surtout dans l’amour des chiens de montagnes, comme je les appelle souvent. Les chiens de traîneaux ont une très grande place dans notre vie quotidienne. En effet, nous habitons un chenil avec plusieurs races de chiens et mon père est le gérant de la seule école de chiens de traîneaux de notre village. On y propose beaucoup d’activités physiques pour les professionnels comme pour les amateurs. Ils peuvent découvrir cette belle pratique et les magnifiques paysages hivernaux et estivaux de notre région.
Pour moi, c’est mon père qui m’a tout appris. J’ai grandi toute mon enfance dans son école de traîneau et il m’a transmis tout son amour pour les chiens et pour la pratique de cette discipline. C’est pourquoi j’ai décidé de lui faire la surprise en participant à la plus grande compétition de conduite d’attelage chiens de traîneaux Bessans en gage de reconnaissance.
Un rêve atteint
Nous sommes donc arrivés à Bessans. Nous avons eu trois jours à notre disposition afin de nous préparer, pour nous entraîner et pour prendre connaissance de la station que nous allions bientôt parcourir. Puis ce jour est enfin arrivé. Le jour de la compétition. Mon corps était envahi de stress. Mes mains étaient moites malgré le grand froid de l’altitude. Mais l’envie de rendre mon père fier de son fils était bien plus forte. Je me suis ressaisie, j’ai préparé mon attelage de 4 chiens, j’ai caressé mes fidèles compagnons puis je me suis avancé sur la ligne de départ.

Quand est venu le moment du départ, mon esprit ne pensait à rien d’autre que tout ce que m’a appris mon père. La course avait une durée de 45 minutes pour un parcours de 12 km. Parmi mes concurrents, il y avait des professionnels, des amateurs, des mushers qualifiés en conduite d’attelage de chiens de traîneaux. Nous étions 10 compétiteurs, mais seulement 1 vainqueur et ce fut moi. J’ai réussi. Je suis arrivé premier à cette compétition. Ma première compétition. Je n’y croyais pas, mais c’était pourtant si vrai.
Je me suis alors tourné vers mon père. Je l’ai vu plein d’émotions. Ce jour-là, je n’ai pas atteint un seul rêve, mais deux. Celui de remporter ma première compétition et celui de rendre fier mon papa.